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  • Photo du rédacteurMlle Miroir d'Equinoxe

Village intérieur

Vous vivez dans un monde défini, avec ses composants, ses évolutions et ses limites. Une jolie ville d’inspiration médiévale, avec des maisons à colombages, des ruelles, et un mur d’enceinte, au loin, bien après les clairières. Il y a une foultitude de gens qui y vivent, des familles, des célibataires, des gens tristes, des gens heureux, des gens qui sont inquiets de tout et des gens qui profitent d’un rien. Il y a des limites objectives à cette ville, celles qui sont régies par les lois, par les murs, par l'argent ou par le temps. Les maisons dans lesquelles vous passez, vous entrez, vous restez. Les errances dans les rues, le long du canal ou tout près du mur de pierre. Vous évoluez dans cette ville, vous en respirez les odeurs, vous avancez à votre rythme, en courant ou en marchant, vous tournez en rond ou vous arpentez chaque mètre de cet espace qui est le vôtre. Vous respectez les intimités du voisinage, vous savez que vous ne pouvez pas traverser cette ville à toute vitesse, vous n’entrez pas chez les gens par effraction, vous faites avec les lois légales et morales de ce lieu et de ses habitants. Parce qu’il y a des limites à ne pas franchir.

Mais, comme toujours, il en va de votre propre choix que de franchir ces limites, qui deviennent celles que vous vous fixez, celles que vous refusez de dépassez ou celles dont les remparts sont trop hauts pour que vous ayez envie de les surmonter. Finalement, les règles, la morale, l'argent ou le temps, il ne tient qu'à vous de ne pas en tenir compte et de consciemment donner un côté illicite ou illégal à votre présence dans ce village. C'est votre choix de ne pas vouloir respecter les interdictions ou d'aller voler un quignon de pain. Vous en assumerez les conséquences (la plupart du temps, si toutefois vous avez la conscience du Bien et du Mal) . Mais parfois, de rares fois, vous ne prenez conscience des limites qu'une fois que vous les franchissez ou que vous en êtes tout proches. Vous ne les aviez pas vues arriver, par naïveté, par autruchité (oui oui), par un problème d'évaluation des distances ou simplement parce que ces murs ont poussé subrepticement, et vous les prenez en pleine poire. Vous découvrez alors que là où vous pensiez avoir encore une grande latitude, vous êtes restreint. Là où vous pensiez pouvoir passer, aucun chemin n’existe. Là où vous pensiez trouver un mur il n’y en a pas, mais ici où seule la Nature s’épanouissait un grand mur de pierres vient de pousser.

Ce village, c’est votre vie. Et les murs sont vos limites, celles que vous vous imposez, celles que vous vous fixez, celles auxquelles vous vous confrontez. Ces limites que vous ne soupçonniez pas, et que vous découvrez par hasard. Ces limites qui créent des souffrances, les vôtres mais aussi celles des autres ; qui vous permettent de découvrir des choses insoupçonnées ; qui vous font prendre conscience de tout un tas de choses. Ces limites que parfois, vous auriez préféré ne jamais avoir découvertes et avec lesquelles vous allez devoir composer désormais. Les franchir ou les accepter ?

Encore une fois, c’est une question de choix. Suffit « juste » de faire les bons. Pour vous.

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