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  • Photo du rédacteurMlle Miroir d'Equinoxe

Naïve et fière de l'être

Les amis, les vrais, normalement ils vous connaissent. Ils savent que peut-être vous n’êtes pas très téléphone, ils savent que quand vous n’allez pas bien vous préférez vous enfermer dans votre placard virtuel et que vous pouvez être agressive, ou au contraire ils savent que vous devez tourner en boucle pendant deux heures sur le même sujet avant de pouvoir passer à autre chose, ils ne s’étonneront de vous voir avec le sourire malgré tout ou ne s’offusqueront pas de voir l’ampleur de votre chagrin. Des vrais amis qui vous demandent des nouvelles, qui s’inquiètent de l’avancée de vos projets ou encore qui sont partant pour fêter n’importe quelle bonne nouvelle avec vous, sans chercher à éviter de dépenser trop d’argent pour vous. Des gens qui partagent avec vous, échangent, qui forment un rempart solide sur lequel vous pouvez vous appuyer ou vous reposer quand nécessaire, et qui ne parleront pas de votre vie à la première connasse qui passe.


En ce moment, les liens qui m’unissent aux autres sont au cœur d’une grande réflexion dont je n’arrive pas à trouver le fin mot. Cette année écoulée a fait sortir de ma vie des gens qui y avaient une vraie place, du moins je le pensais, et d’autres ont su se faire un espace de choix sans que rien ne le prévoyasse (y’avait « prévît » aussi, mais ça sonnait moins subjonctif).


Les amis, les vrais, normalement ils vous connaissent. Ils savent que peut-être vous n’êtes pas très téléphone, ils savent que quand vous n’allez pas bien vous préférez vous enfermer dans votre placard virtuel et que vous pouvez être agressive, ou au contraire ils savent que vous devez tourner en boucle pendant deux heures sur le meme sujet avant de pouvoir passer à autre chose, ils ne s’étonneront de vous voir avec le sourire malgré tout ou ne s’offusqueront pas de voir l’ampleur de votre chagrin. Des vrais amis qui vous demandent des nouvelles, qui s’inquiètent de l’avancée de vos projets ou encore qui sont partant pour fêter n’importe quelle bonne nouvelle avec vous, sans chercher à éviter de dépenser trop d’argent pour vous. Des gens qui partagent avec vous, échangent, qui forment un rempart solide sur lequel vous pouvez vous appuyer ou vous reposer quand nécessaire, et qui ne parleront pas de votre vie à la première connasse qui passe.


Ça, c’est quand ils ont compris évidemment que des évènements vous avaient affectée, ce qui est malheureusement loin d’être le cas tout le temps. Parce que chacun ayant sa propre analyse de la situation, et avec la facile et mauvaise habitude de penser que tout le monde agit et réfléchit comme soi, il arrive fréquemment que vos « amis » passent complétement à côté d’un truc important pour vous, et n’entendent même pas le souci quand vous essayez désespérément d’en parler. Il faut parfois un événement énorme pour que les gens percutent, et encore, ce n’est même pas toujours le cas.


Cela fait un moment que cette chronique tournicote et que les mots s’entrechoquent dans mes neurones, parce que le sujet me tourneboule et me chagrine, mais comme souvent, dire c'est accepter, et ce n’est pas évident. Je suis déçue d’avoir fait un mauvais choix, choix que pourtant j’avais longuement pesé.


Le déclencheur de cette phase réflexive, c’est un reportage entendu à la radio sur une pièce de théâtre qui se joue en ce moment, et qui raconte l’histoire d’un couple qui veut « divorcer » de ses vieux amis avec lesquels ils ne se sentent plus d’affinités. Je n’ai pas du tout vu cette pièce, mais j’ai soudain réalisé qu’une vielle amie avait divorcé de moi sans m’en avertir. Une rupture par surprise, une séparation par omission. Cela explique tout, les non-annonces des événements importants, les non-réponses aux SMS, les non-soirées… Une vraie déception, une belle, mais malheureusement cela ne sera pas la dernière, je le pressens déjà. D’autres évènements et d’autres relations sont venus rajouter une épaisseur au lit de ma déception…


Et depuis quelques jours, je constate que je ne suis pas seule dans ma désillusion. Des copines qui se retrouvent seules dans leur choix, seules dans leur douleur, seules dans leur avancée de projet, des personnes déçues de se retrouver isolée au moment où elles auraient eu besoin de l’Autre. Et vraiment ça me fait de la peine de constater que le monde est aussi autocentré. Un monde qui trouve plus judicieux de ratasser plutôt que de se taire, qui trouve acceptable de se faire passer en premier plan, qui trouve normal d’être le point central de la vie de tout le monde et qui refuse de laisser la place à l’Autre de temps en temps.


Je ne comprends pas comment on peut ne pas tendre la main à quelqu’un qui compte. Je ne comprends pas comment on peut ne penser qu’à soi, notamment et surtout dans les moments importants, qu’ils soient merveilleux ou graves. Comment on peut évincer une amitié de 10 ans sans une explication, comment c’est possible d’effacer quelqu’un de sa vie sans que l’Autre ne comprenne jamais la raison de cet effacement. Je ne comprends pas comment on peut ne pas soutenir quelqu’un dans un moment douloureux, parce que « je sais pas quoi dire » ou « j’ai peur d’être maladroite ». Comment on peut ne pas être là quand l’Autre est au cœur d’une tempête.


A chaque fois que je vois ça, je me remets en question et je me dis que je suis vraiment gourde d’y croire encore. Puis je me rappelle que je ne suis responsable que de la moitié de la relation, et que tout n'est pas de ma faute. Et quand je réalise que finalement, il existe encore des désespérantes bisounours comme moi (cela dit, cela n’empêche pas ma gourdasserie), je m’apaise.


Merci à vous, je vous aime

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